Qu’est-ce qu’un cycle menstruel normal ? Pourquoi je n’ai plus mes règles ? Et qu’est-ce que je risque à ne plus les avoir ?Suis-je moins performante lors de certaines périodes du cycle ?Que faire en cas de règles abondantes ? Douloureuses ? Irrégulières ? Est-ce que la pilule fait grossir ? Quand dois-je consulter un gynécologue ?
Autant de questions que peut se poser une sportive concernant son cycle menstruel et auxquelles il est important de lui apporter des réponses.
Le cycle menstruel génère des variations très importantes des sécrétions hormonales ayant des répercussions importantes sur l’organisme. Cependant, les sportives doivent concilier cette période menstruelle avec leurs entraînements, leurs compétitions et leur récupération.
Les études scientifiques, telles que celles menées par le groupe de recherches de l’INSEP EMPOWER SPORTIVES, visent à montrer que l’on peut/doit adapter son entraînement en fonction de la période de son cycle afin d’optimiser les performances des sportives et éviter les blessures. Par exemple, la phase folliculaire (qui s’étend du premier jour des règles jusqu’à l’ovulation) serait la meilleure période pour faire un travail de musculation et de force alors que la phase lutéale (après l’ovulation) serait propice aux efforts en aérobie.
La première partie de la formation sera dédiée à la présentation de la physiologie de la sportive et de l’importance de prendre en compte les fluctuations hormonales dans un plan d’entraînements.
La deuxième partie abordera un sujet tabou dans le domaine du sport, celui des troubles des différents troubles gynécologiques. Dans ce module, nous ferons un focus sur le syndrome du RED-S (Relative Energy Deficiency in Sport, Déficit Energétique Relatif), anciennement appelé « la triade de la sportive ».
Il existe autant de facteurs à risques de développer une situation de faible disponibilité énergétique : injonctions nombreuses que l’on retrouve souvent dans le monde du sport (« si tu perds 2/3kg tu seras plus légère et donc tu iras plus vite », « Tu as trop de masse grasse pour une athlète d’endurance, va falloir t’affûter si tu veux performer… » …), la charge d’entraînement (balance énergétique déficiente), la quête perpétuelle du poids de forme…
Souvent très jeunes, les sportives développent des troubles du comportement alimentaire et sont sujettes à de nombreuses complications pouvant avoir des séquelles importantes sur leur santé. Nous verrons dans le 3ème module, quels sont les signes cliniques à repérer pour l’ensemble du staff (entraineur, médecin, préparateur mental, nutritionniste…) et apporterons des conseils sur les bonnes pratiques alimentaires, de prévention et de prise en charge gérer ces situations.